5 objets et meubles design cultes !
5 objets et meubles design cultes comme vous ne les avez jamais vus !
L’histoire du design est ponctuée d’objets et meubles qui ont su se démarquer et traverser les époques et les tendances. Comment peut-on se rendre compte, de prime abord, que la Lampe Arco a été créée dans les années 60 ?
Toujours édités, ces objets et meubles sont devenus des pièces de design iconiques que l’on peut voir dans de nombreux intérieurs et même dans certains musées tels que le MoMa de New York.
Derrière ces pièces cultes, on retrouve des designers de renom possédant un point commun ; celui d’apporter leur vision moderne, innovante, parfois entremêlée au passé, et ce, quelle que soit leur époque.
Voltex a souhaité, à travers cette infographie de 5 objets et meubles design cultes, mettre en lumière et en scène les designers et leur création et revenir ainsi sur les petits détails qui se cachent derrière chaque pièce culte !
La Lounge Chair : le fauteuil club moderne
La Lounge chair est une des pièces les plus complexes créée par le couple américain Ray et Charles Eames. Créé en 1956, ce fauteuil se veut être une revisite moderne du traditionnel fauteuil club anglais « une interprétation du 20ème siècle du fauteuil club Anglais du 19ème ».
Charles Eames était ami avec le réalisateur Billy Wilder (« Certains l’aiment chaud »), tous deux avaient le design en passion commune. Quelques temps après avoir reçu en cadeau une chaise moderniste qui avait inspiré Eames, Wilder s’est vu offrir le deuxième exemplaire de la Lounge Chair produit.
La première volonté du duo Eames dans la conception de ce fauteuil était qu’il soit avant tout confortable. Ils avaient aussi pour objectif de concevoir ce meuble dans l’optique qu’il ait « l’aspect chaud et l’attrait d’un gant de baseball de première base ».
Ce grand « classique » du design issu d’un prototype présenté en 1940 au concours “Organic Design in Home Furnishing” du Museum of Modern Art existe en deux versions officielles : une édition américaine et une édition européenne, qui se différencient chacune par la forme de leur piètement.
Avec cette pièce design symbole de confort et d’utilisation de matériaux hauts de gamme, Charles Eames s’impose comme l’un des designers majeurs du XXe siècle.
Le Fauteuil Mushroom de Pierre Paulin
Ayant étudié le travail du couple Ray et Charles Eames et le mobilier scandinave, Pierre Paulin est notamment connu pour sa collaboration avec le Mobilier National, à l’époque des présidents Pompidou et Mitterrand.
Pierre Paulin s’est distingué avec ce fauteuil à la forme originale, aux couleurs vives et à la technique de fabrication innovante pour l’époque. Pour le Mushroom, Pierre Paulin s’est inspiré de femmes en maillot de bain galbées et gainées. Inspiration que l’on peut retrouver dans les courbes du fauteuil ainsi que dans le tissu en jersey. Ce fauteuil a d’ailleurs été le premier siège à être entièrement recouvert de jersey.
Outre sa forme épurée conçue en un seul bloc, c’est ce tissu élastique et coloré qui confère au Fauteuil Mushroom un style pop et une jeunesse éternelle.
Meuble phare des années 1960, le Fauteuil Mushroom fait partie de la collection permanente du célèbre MoMa (Museum of Modern Art) de New-York.
La lampe Arco, entre modernité et tradition
Comme la Lounge Chair, la lampe Arco est issue de la créativité d’un duo. Cette fois-ci, il s’agit des frères Castiglioni, designers italiens de talent et reconnus pour leur style novateur et pour leur œuvre très prolifique.
Les frères Castiglioni ont largement contribué à la renommée du design italien, avec des pièces de design pour lesquelles ils ont toujours su allier minimalisme et fonctionnalités.
La lampe Arco a été pensée pour se substituer parfaitement à un plafonnier et comporte l’avantage de pouvoir être déplacée malgré ses 65kgs grâce à un trou prévu à cet effet dans le socle.
Une taille impressionnante, un design original et des matériaux conjuguant modernité et tradition (socle en marbre de Carrare et tige en acier), ont fait de la lampe Arco un objet iconique du design moderne.
Grâce à son design épuré, la lampe Arco est toujours une pièce phare de décoration design.
La lampe Pipistrello, une chauve-souris lumineuse
La lampe Pipistrello a été créée en 1965 par la designer et architecte italienne de renommée internationale, Gae Aulenti qui avait contribué au réaménagement des musées d’Orsay et Pompidou.
“Pipistrello” qui signifie “Chauve-souris” en Italien évoque le design de cette lampe, inspiré de l’animal nocturne. Cette pièce est parfaitement représentative de la passion de Gae Aulenti pour l’Art Nouveau et a su s’imposer comme un objet indémodable.
Un exemplaire de la lampe Pipistrello est d’ailleurs exposé non loin du fauteuil Mushroom de Pierre Paulin, au MoMa.
Réglable et sophistiquée avec son abat-jour en méthacrylate blanc, cette lampe avant-gardiste est toujours produite par l’entreprise Martinelli Luce qui est la seule à en détenir les droits de production.
Le Fauteuil Ghost de Philippe Starck
Lancé en 2002, le fauteuil Ghost créé par le célèbre designer français Philippe Starck, mêle le passé et le présent.
Très réputé dans les années 1980 où il connait un succès international, Philippe Starck est choisi pour décorer les appartements privés du président Mitterrand du palais de l’Elysée. Depuis, le designer s’est lancé dans des projets très divers : architecture d’intérieur (hôtels, restaurants, boutiques, musées…) ou d’extérieur (chai, restaurants…), design de produits de consommation, objets du quotidien comme le presse-agrumes Juicy Salif ou encore design d’imposants yachts…
Doté d’une créativité débordante, ce designer humaniste, est aussi réputé pour son engagement dans la démocratisation du design. Le Fauteuil Louis Ghost, inspiré du fauteuil Louis XVI arbore un style baroque et moderne à la fois.
Pour le designer : « La Louis Ghost a été élaborée par notre subconscient collectif, elle n’est que le résultat naturel de notre passé, de notre présent et de notre futur […] c’est la continuité du design démocratique. »
Éditée par Kartell, cette pièce est aussi déclinée en version féminine sans accoudoir (Victoria Ghost), en version junior (Lou Lou Ghost), en chaise de bar et enfin en tabouret (Charles Ghost).
Ce fauteuil et l’élaboration d’autres pièces de mobilier en plastique par Starck découlent de l’approche de dématérialisation de Starck « moins de matière pour plus d’intelligence ».